Présentation du thème
Il est un fait qui se valide à chaque rencontre : l’être humain ne peut être qu’ à la condition d’être en lien avec l’autre. Soit ! Mais cette relation n’est pas directe, elle est soutenue par un voire des objets, un ou des tiers… En cela, ce qui fait « médiation », ce qui vient « entre » est, sans conteste, au principe de notre humanité.
Du Verbe du commencement à la parole venue s’ajouter aux soins
primaires de l’enfance abandonnée de l’Après-Guerre – favorisant le développement des « soins de la petite enfance »* ainsi que l’essor de la pédopsychiatrie – il est avéré que les institutions se sont inspirées de cette vérité première pour fonder de nouveaux dispositifs, mettant la nécessité de médiations au cœur de la pratique, notamment en groupe. Cette clinique, riche d’enseignements, est créative, car les professionnels ne cessent de chercher comment répondre à la détresse première du petit humain par des liens de paroles, des gestes, des pratiques, qui se tressent et le tiennent debout, « seul avec » les autres.
Aujourd’hui encore, la souffrance des enfants et des adolescents peut se manifester, de diverses manières, partout là où ils vivent, partout là où ils ont des liens, si ténus soient-ils. Ce constat nous oblige à interroger nos outils et à les réinventer, encore et toujours, afin qu’ils puissent répondre à la hauteur des enjeux subjectifs qui se font jour, dans une époque où le paysage symbolique et imaginaire se trouve profondément modifié.
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