JUIN 2024
La nuit, dans les couloirs et la salle d’attente, entre rêve et cauchemar, un drôle de petit bonhomme s’anime et libère ses émotions.
Des jeunes, des enfants et leurs parents viennent consulter, souffrance en bandoulière, sous le manteau ou sous la peau, c’est selon. Dans ce lieu qui les accueillent (un CMPP), les soignants, ensemble, sont là pour les accompagner. Par le jeu la parole le silence, seul ou en famille, en groupe, ils cheminent pour essayer de grandir et … de vivre.
Loup y es-tu ?

La rencontre qui suivra, animée par des professionnels travaillant avec des enfants, adolescents et parents en souffrance, sera l’occasion d’échanger sur comment faire aujourd’hui avec cette souffrance ? Comment et vers qui s’orienter alors que les structures classiques de soins en pédopsychiatrie sont remises en question ? Qu’attendre encore des divers partenaires de l’enfant et de ses parents… ?
MAI 2024

Rama, jeune romancière, assiste au procès de Laurence Coly à la cour d’assises de Saint-Omer. Cette dernière est accusée d’avoir tué sa fille de quinze mois en l’abandonnant à la marée montante sur une plage du nord de la France. Mais au cours du procès, la parole de l’accusée, l’écoute des témoignages font vaciller les certitudes de Rama et interrogent notre jugement.
Faire face au mystère de l’acte, à la solitude de cette délaissée et au vertige de la maternité, c’est le propre de chaque civilisation comme de chaque sujet. C’est à cette rencontre que nous vous invitons, qui croisera encore le statut de la vérité et le pouvoir de la parole… Nous serons ravis de vous accueillir pour cette soirée d’échange et de débat.
L’hypothèse d’Alice Diop avec « Saint-Omer » est que le procès va être pour cette femme le lieu d’une question enfin adressée à : Pourquoi ? ». Question sur son acte de mort – un infanticide – question sur son acte de vie – la maternité – et par-là, question vers son histoire, ce qui est aussi, d’une autre façon, une question sur notre histoire, de parent et d’enfant, de femme et d’homme, de citoyen aussi.
AVRIL 2024
Une gamine de 11 ans qui vit en foyer est soudain embarquée par sa mère dans une folle cavale vers la Pologne.
Lu, onze ans, rêve de sa mère dans le lit de son foyer d’accueil. Celle-ci, dit-elle, est une célèbre cascadeuse hollywoodienne. Lorsqu’elle vient enfin lui rendre visite, Lu se retrouve malgré elle embarquée dans un road trip endiablé direction la Pologne.
Elle se rend vite compte qu’avec Karina sa mère, c’est tout ou rien. La réalité va rapidement les rattraper et les obliger à décider de ce qu’elles sont prêtes à faire pour… rester ensemble ?
À la suite de la projection, les spectateurs, “petits et grands”, sont invités à prendre la parole et faire part de leur impressions et réflexions dans un échange animé par deux psychanalystes.

Ce sera l’occasion d’approfondir des thèmes du film (les liens mère-enfant), la dureté de la vie et le désir de vivre…), comment le cinéma les écrit (ex : la forme du road-movie…) et aussi d’interroger nos propres vécus et représentations face à ce qui se joue à l’écran.
FEVRIER 2024

Affectée par le décès de sa mère, une jeune fille décide de tout faire pour devenir une reine du stand-up, et ainsi faire rire à nouveau son père.
Un film d’une délicatesse de regard qui fait du bien : on y suit les sentiments violents et les étapes contradictoires par lesquelles un deuil se fait, dans et avec le passage de l’adolescence. Ou comment tristesse et colère du père et de sa fille peuvent être transformés par l’humour !
Après “My skinny sister”, une nouvelle fois Sanna Lenken réussit un portrait soigné, riche et percutant d’enfant en devenir et de ses proches !
Nous sommes heureux de vous inviter à la rencontre de cette œuvre et à échanger ensemble autour de la richesse de ces enjeux.
OCTOBRE 2023
En posant sa caméra dans un lieu insolite : une péniche hôpital-de-jour, une nouvelle fois Nicolas Philibert nous embarque au plus près de la folie, pour un vrai moment de cinéma. Car c’est un événement qui se produit pour chacun de ceux qui entrent en ce lieu et choisissent – à leur façon – de « prendre la parole ».
Ca l’est aussi pour le cinéaste qui s’y engage et s’en fait le médium, et – nous en prenons le pari – ce le sera pour le spectateur-auditeur-témoin de cette expérience collective d’écriture… Car la folie concerne chacun de nous, « frères humains »…
